Célébrée fin octobre et début novembre dans l’hémisphère nord, Samhain est la première des quatre grandes fêtes de l’année celtique. Elle marque le début d’une «période sombre» ou saison sombre, étant une fête de transition et d’ouverture sur l’autre monde.

Le cavalier sans tête poursuivant Ichabod Crane (1858), John Quidor – Wikipédia domaine public.

Cette célébration a des origines pré-chrétiennes et son but était de célébrer la récolte faite tout au long de l’année, de la sauvegarder avant l’arrivée de l’hiver et de préparer les gens à des jours plus sombres. C’est précisément pour cette raison que Samhain a le feu de joie comme l’un de ses symboles, puisque le feu servait (et sert toujours) à éclairer la nuit.

Avec des jours plus sombres, il était courant que les gens aient peur des hantises et des esprits négatifs.

On dit même que l’usage des costumes vient de là, pour que les gens passent inaperçus des mauvais esprits, «s’habillant» comme eux.

Avec la consolidation du christianisme au XVIIIe siècle, le pape Grégoire décide de changer la commémoration de la Toussaint du 13 mai au 1er novembre, rapprochant la date de Samhain. Son idée était de transformer une fête païenne en une fête chrétienne.

Mais, après tout, d’où vient le terme « Halloween », si populairement utilisé ?

Lorsque le pape Grégoire a changé la commémoration de la Toussaint du 13 mai au 1er novembre, il était clair que la célébration de Samhain avait lieu la veille de la Toussaint. C’est exactement de là que vient le terme : «All Hallows» qui signifie tous les saints et «eve» qui signifie veille. Avec l’arrivée des Irlandais aux États-Unis, qui a rendu les célébrations encore plus populaires, le terme change peu à peu et passe de All Hallows Eve à Halloween.

Dans la tradition originelle, des bougies étaient placées à l’intérieur des navets pour éclairer la nuit. Comme en Amérique du Nord il n’y avait pas tant de navets, mais de citrouilles à cette période de l’année, la tradition s’est aussi adaptée à la réalité locale.

Navet sculpté du National Museum of Ireland

Au Brésil, de nombreuses personnes profitent de la date pour valoriser notre folklore et célébrer le jour du Saci, qui trouve ses origines dans les premières nations du sud du Brésil. « Saci » vient du terme tupi sa’si, un oiseau connu sous le nom de « Saci », « Matimpererê » ou « Martim-pererê » (en tupi : matentape’re).

Saci a été dépeint comme un personnage noir qui avait deux jambes et une queue. Avec l’influence africaine, il perd une jambe en combattant la capoeira et gagne un tuyau. Le chapeau rouge, quant à lui, est issu du folklore du nord du Portugal, porté par Trasgo, qui possédait également des pouvoirs surnaturels.

Saci Pererê – Museu Afro Brasil (artiste inconnu)

Références : History.com / Pri Ferraz / Nerdist.com / Todamateria.com.br

Photo au top : La sorcière (pièce de nuit) Gravure 1626, Jan van de Velde. Cleveland Museum of Art